Bulletin de l’Association pour Perpétuer Année 2004 - bulletin n° 1
Vous êtes invités à participer à l’Assemblée Générale de l’Association SAMEDI 31 JANVIER à 14H30
POUR UNE MÉMOIRE HISTORIQUE VIVANTE.
L’Association a sorti le camp de femmes de Brens d’un
grand oubli. Impliquée dans l’une des toutes premières manifestations de la résistance lors de la venue de PÉTAIN à Toulouse, notre Présidente a contribué, depuis cette journée mémorable à Gaillac, par ses témoignages extrêmement vivants devant tous les publics – en particulier scolaires – à effacer les dernières traces d’une propagande de Vichy qui avait collé au camp de Brens l’image d’un " camp de prostituées, de femmes de mauvaise vie ". Les historiennes, Diana FABRE, Mechtild GILZMER et Rolande TREMPÉ – affûtées par leurs recherches sur ce camp méconnu – ont, par leur présence active aussi lors des Conférences-débats, joué un rôle important dans cette réhabilitation, ainsi que l’écrivain Michel DEL CASTILLO (interné à Rieucros, alors qu’il n’était qu’un jeune enfant), les lecteurs de " Rideau Rouge " avec leur accompagnement musical ou chanté (Florian, Pascal et Emmanuel DEMONSANT, Philippe FRANJAC). Une exposition a été réalisée par Michel et Jacqueline DE CHANTERAC, Norbert BARBANCE, aidés par des membres de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Brensol (Annie SCARBEL), et des affiches produites grâce au talent de Jean-Claude EGIDIO. Gigi BIGOT a apporté une note particulière – il faut bien le dire exceptionnelle – avec la création littéraire de " Peau d’Ame " et une représentation en tandem parfaitement accordé avec Michèle BUIRETTE. Rémy DEMONSANT reste, par son activité inlassable, la clé de voûte de l’association qui n’a cessé d’affirmer sa vocation culturelle.
2004 : Créer un Collectif et un Conseil Scientifique
Déportations s’écrit au pluriel. Il avait fallu attendre la fin de la " folle " période de prospérité des Trente Glorieuses pour que l’historien américain Robert PAXTON –dont l’impeccable rigueur scientifique fait aujourd’hui autorité- lève une chape de plomb sur un régime qui tendait à vouloir effacer un siècle et demi de l’histoire de notre pays : l’ouvrage " La France de Vichy " publié en 1973 avait provoqué un véritable séisme dans le monde des historiens ! Vichy, frappant de manière impitoyable les opposants politiques, il y eut d’autres catégories de déportés. Dès 1939 des communistes et des responsables syndicaux furent emprisonnés au château de Montgey, puis au Camp de Rivel (Aude) et transférés ensuite dans des camps en Afrique du Nord où le déporté Elie AUGUSTIN ne put survivre à des conditions éprouvantes. Il faut rappeler d’ailleurs que nombre d’Espagnoles transférées depuis Rieucros à Brens avec leurs 26 enfants (14 février 1942) suite à la fermeture du camp lozérien, venaient du camp d’Argelès et avaient été punies de s’être opposées violemment à la séparation arbitraire d’avec leurs maris déportés en Algérie pour la seule raison d’être des " Rouges " qui avaient défendu la République espagnole. Pour certaines d’entre elles, des ennuis plus graves les attendaient avec les " livraisons ", mois par mois, d’internées aux autorités espagnoles (Franco) italiennes (Mussolini) ou allemandes dont les Archives Départementales contiennent la sinistre comptabilité. Député S.F.I.O. du Tarn, Augustin MALROUX qui fit partie des 80 parlementaires qui refusèrent les pleins pouvoirs à PETAIN, devait, lui aussi, payer de sa vie son opposition au régime : il est en mort en déportation à Bergen-Belsen (voir " Avec mon père, Augustin MALROUX ", ouvrage écrit par sa fille, Anny). Enfin, on ne doit pas oublier cette forme particulière de déportation – économique – avec le S.T.O., mis en place le 16 février 1943, pour soutenir, au lendemain de Stalingrad, l’effort de guerre nazi : le régime lâché par des " maréchalistes " non antisémites comme François MITTERRAND et qui vient de créer la Milice est en voie de nazification sous l’impulsion de ses activistes d’extrême droite.
Unie dans la lutte contre l’Allemagne nazie et le régime de Vichy, la Résistance est à l’image d’un monde politique divisé – gaullistes, communistes, démocrates-chrétiens, socialistes, … – ce qui se reflète dans les nombreux mouvements de Résistance, mêlant d’ailleurs des patriotes français ou de nationalité étrangère. Mais le Sud-Ouest, anémié par la dénatalité (politique dite du " fils unique ") avait été depuis la saignée de la Grande Guerre une importante région d’immigration (village " polonais " dans le bassin minier de Carmaux, Italiens, Espagnols) et aussi d’accueil de réfugiés politiques (dès le début des années 1920, arrivées dans la Ville Rose de nombreux étudiants juifs d’Europe Centrale et Orientale, victimes d’un antisémitisme dans ces jeunes nations plus virulent encore que dans la République de Weimar ; à partir de 1933, Allemands antinazis ; puis Autrichiens avec l’Anschluss ; républicains espagnols et Brigadistes avec la Retirada, Belges et réfugiés fuyant l’armée allemande en 1940). Il ne faut pas s’étonner si le rôle des étrangers dans la Résistance régionale a été considérable ; des vétérans chevronnés de la Guerre d’Espagne dont des Brigadistes ont souvent été à l’origine des premiers maquis en Ariège, dans le Tarn (en Grésigne, dès juillet 1943, région de Castelnau-de-Montmiral). On ne pourra que donner un bref aperçu de ces Résistances affirmant une identité nationale, ou un internationalisme à tous crins, et plus inattendu, une identité juive ou même sioniste. Forts de leur parfaite connaissance de l’allemand, leur langue maternelle, les militants du " Travail Allemand " - organisation créée au Vernet (Ariège) par la direction clandestine du parti Communiste Allemand (Franz DAHLEM) ; voir les études de l’historien Claude DELPA – ont fait preuve d’une audace inouïe en infiltrant l’administration nazie ou en établissant des contacts avec l’armée ennemie. Dans ces missions extrêmement périlleuses sous de fausses identités, se sont distingués Dora SCHAUL (évadée du camp de Brens le 14 juillet 1942, elle a réussi à se faire embaucher dans les services postaux de la Wehrmacht) et le jeune Léo GEHRARD (19 ans). Interprète à la Transport Kommandantur de Toulouse, celui-ci milite ensuite à Castres où il leste la nuit des tracts écrits en allemand qu’il projette au-dessus des murs de la caserne et noue des liens avec des officiers dans les cafés de la ville. Cette importante garnison de 4000 hommes s’étant rendue sans résistance en août 1944, quelle part a pu prendre, dans cette reddition, l’action de propagande nocturne de Léo ? Les Archives et la Trésorerie du " Travail Allemand " ont été transférées par sécurité de Toulouse au lieu-dit " Las Combes " près de Gaillac, au domicile d’Héléna WAGNER dont le mari Josef, réfugié antinazi, venait d’être livré par Vichy à ses bourreaux. En outre, des Allemands, n’appartenant pas à cette organisation forte d’un millier de membres à l’échelle de la France, mais intégrés au premier maquis fondé par Charles COUCHET en Tarn-et-Garonne, ont contribué à la libération des prisonniers politiques détenus dans la prison de Gaillac dans la nuit du 12 au 13 juin 1944. Quant au maquis en forêt de Sivens appartenant au groupe Vendôme et qui comprenait beaucoup d’Espagnols, il s’était donné pour chef un ancien des Brigades Internationales : l’Allemand Karl MATISZYK qu’a bien connu la jeune agent de liaison Renée TAILLEFER, devenue Mme MEGE (honorée récemment par son action d’éclat en gare de Gaillac où elle fit prisonnier 17 soldats allemands avec l’aide d’un camarade de combat). Un mouvement armé espagnol autonome s’était aussi constitué sous la direction de la U.N.E. (Union national espanola) en vue de la reconquête de la patrie. Le 14ème Corps de Guerilleros était, le 6 juin 1944, fort de 3500 hommes répartis sur 9 départements de la région R4. Son Etat-Major d’août 1943 à juillet 1944, s’était installé à Gaillac (rue de la Madeleine, famille RAMOS) ou à Saint-Gérard, hameau situé sur la route de Salvagnac. La 35ème Brigade F.T.P.-M.O.I. de Marc LANGER représente, elle, une résistance d’esprit internationaliste tant dans sa composition (Polonais, Italiens, Espagnols, Roumains, Hongrois, quelques Français) que dans son idéologie : atypique avec l’extrême jeunesse de ses membres, elle est célèbre pour sa terrible guérilla urbaine à Toulouse dirigée à la fois contre les troupes d’occupation et contre l’appareil d’Etat de Vichy (l’exécution du procureur LESPINASSE, celle de chefs de la Milice et de la Légion eurent un retentissement considérable). Mais elle n’a pu par ailleurs déployer dans la ville une intense activité de sabotage que par la récupération d’explosifs dans le bassin minier de Carmaux (rôle important de certaines familles polonaises comme la famille HAMERLAK) et une action de grand éclat à la poudrière des mines de plomb de Peyrebrune, près de Réalmont (janvier 1944). La Compagnie Marc HAGUENAU, créée par les Eclaireurs Israélites de France (E.I.F.) du chantier rural des Ormes (Lautrec) affirme son identité juive et manifeste, sous l’impulsion de Robert GAMZON, l’intensité de sa vie spirituelle au travers de prières et de chants hébreux. Chargé d’assurer la sécurité des parachutages (dont celle d’un commando américain) sur le terrain " Virgule " près de Lacaze, le chef militaire de ce " maquis juif de Vabre ", Gilbert BLOCH (lieutenant Patrick) fut tué lors d’une attaque allemande (il repose au cimetière de Viane). La Compagnie Marc HAGUENAU s’est surtout distinguée avec le sabotage par LADIGENSKI, au lieu-dit " Cap au Vent " du train allemand qui devait convoyer jusqu’à Castres la garnison de Mazamet qui se trouvait menacée (20 août 1944). Son état d’esprit représente bien celui d’un milieu juif Français qui a longtemps gardé une haute idée de la France émancipatrice (1790) et de la République (capable de réhabiliter DREYFUS) mais qui, tout en retrouvant sa judéité, reste assez largement réfractaire au sionisme, même si GAMZON (et quelques autres certainement) combattront en Palestine. Par contre l’officier Jacques LAZARUS est l’exemple d’une brutale " conversion " au sionisme, suite aux mesures de déchéance prises par Vichy à l’égard des Juifs avec un Statut d’ALIBERT (3 octobre 1940) comportant une définition plus " raciste " du Juif que celle de l’Allemagne nazie. Il se définit comme un " Juif Français d’origine alsacienne, élevé dans une famille où un patriotisme sourcilleux était la règle, exclu de l’armée parce que Juif après des années de loyaux services ". Ne supportant pas l’humiliation, la dégradation et la marginalisation, il rejoint l’Armée juive – puissante organisation sioniste regroupant révisionnistes et socialistes – créée à Toulouse dès octobre 1940, rayonnant sur la France, la Belgique et la Hollande. Il assura dans le cadre du maquis de l’Armée Secrète du Rec (près d’Albi) la formation militaire d’une dizaine de Juifs. Il créa avec Pierre LOEB et Henri BRODER le maquis Trumpeldor, cantonné à la Jasse du Martinou (Lacaune). Attaqué en force par des Allemands aidés de miliciens (22avril 1944), le " peloton israélite " réussit grâce à sa discipline à se replier sur Lespinassière. Les jeunes recrues devaient prêter serment sur la Bible : " Que revive mon peuple, que renaisse l’Etat d’Israël : la liberté ou la mort ! ". Devenu " Organisation Juive de combat " en hommage aux combattants du ghetto de Varsovie, ce peloton d’une quarantaine d’hommes, désormais commandé par le lieutenant LEBLOND (LEVY-SECKEL) s’intègrera au Corps Franc de la Montagne Noire sous commandement interallié. L’histoire ne peut se conduire qu’en s’attachant à comprendre l’itinéraire des acteurs. Il ne faut pas se contenter de revisiter l’Histoire en retrouvant seulement le plus visible au travers des uniformes de policiers et de gendarmes participant aux rafles. La magistrature n’éleva aucune protestation collective contre l’épuration dont elle fût l’objet (exclusion de soixante magistrats en vertu du statut des Juifs, de quarante en vertu des lois maçonniques) prêta serment (à une unique exception près !) au maréchal PETAIN, et acceptant la légalité de Vichy sans se soucier de sa légitimité, conjugua sans sourciller droit et antisémitisme, excluant les juifs de nombreuses fonctions, les dépouillant de leurs biens (aryanisation), procédant par un droit perverti à leur anéantissement juridique ! Nous avons obtenu du " Mouvement Jeunes Femmes " (Albi) la possibilité de pouvoir reproduire l’article remarquable que Nicole SCHEFFER a fait paraître dans le numéro 2 de septembre 2003 suite à une rencontre avec Rolande TREMPE. Nous l’en remercions vivement. Nous attirons l’attention une fois de plus sur les faiblesses d’une IIIe République finissante, gangrenée par la xénophobie et l’antisémitisme, ciblant les " indésirables ". Celle-ci a créé, au début de l’année 1939 le premier Camp de Concentration de France à Rieucros, avant même que les républicains espagnols ne soient enfermés dans ce que R. GRANDO, J. QUERALT et X. FEBRES ont appelé les " Camps du Mépris ". " L’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé. " Nous ne soulignerons jamais assez cette remarque de l’historien
Marc BLOCH. Notre époque est marquée par une certaine misère
des sciences humaines, amplifiée par le cloisonnement des disciplines
et l’éparpillement des savoirs. Alors que les signaux d’alerte
se multiplient dans le monde et en France même en ce début
du XXIe siècle (avec la montée de la judéophobie,
d’un racisme anti-arabe et d’une islamophobie), l’urgence
est de se câbler sur passé et de s’infiltrer dans ses
profondeurs par un véritable " TRAVAIL D’HISTOIRE "
-l’expression est de l’universitaire Gilbert BADIA- afin d’éviter
à l’humanité de plonger vers de nouvelles barbaries.
Face aux diverses formes d’accoutumance à la déshumanisation
et à une érosion des valeurs républicaines, s’impose
la nécessité impérative d’un réveil
et d’une insurrection des consciences pour des futurs d’humanité.
L’humanité est à une croisée des chemins :
le " désastre généalogique ", pointé
par le sociologue Christian LAVAL, - c'est-à-dire les défaillances
dans la transmission des valeurs et du passé- est plus redoutable
encore que les risques d’un " désastre écologique
". |
LES CAMPS DE FEMMES DE BRENS ET DE RIEUCROS A l'occasion de la Journée Mondiale des Femmes, le 8 mars 2003, le Groupe Jeunes Femmes d'Albi a rencontré Rolande TREMPE, historienne, pour une évocation de cette page mal connue de notre histoire qu'étaient les camps de femmes de BRENS et de RIEUCROS. Présenter Rolande TREMPE est sans doute inutile
car elle est une référence dans le monde de l'Histoire.
Historienne, retraitée, professeure émérite à
l'Université de Toulouse et spécialisée dans l'histoire
du Mouvement Ouvrier et des Mines, Rolande ne cesse de se passionner pour
le fait historique. Sa culture est immense, sa connaissance précise
et vivante. Rolande fait partie de ces professeurs qu'on ne voudrait jamais
voir partir et qu'on ne se lasse pas d'écouter ! Nous sommes en 1939 en France, un décret autorise la création du premier camp d'internement de femmes à Rieucros près de Mende en Lozère. Il s'agit officiellement d'un "centre de rassemblement d'étrangers" dont les bases juridiques reposent sur une loi votée en 1938, avant la guerre, dans un contexte de xénophobie et d'antisémitisme croissant. Ainsi, les étrangers, les réfugiés politiques, jugés indésirables, sont accusés de tous les maux y compris de la crise économique ! et on peut lire dans la presse : " Quel comble d'être obligé de garder et d'entretenir une pègre dont le pays d'origine ne veut plus et que nous ne pouvons refouler ! Notre beau pays est devenu le dépotoir de l'Europe ... Tout ce monde nous envahit, traînant après soi la maladie, le désordre, l'anarchie, la révolte, quand ce n'est pas le vol et le crime. " Le langage médiatique n'est pas neutre. L'idéologie puis les pratiques du régime de Vichy ne sont pas loin ! Au début de sa création et pendant quelques mois, Rieucros
est un camp mixte, rassemblant les "indésirables" selon
des critères pour le moins arbitraires, puis devient un camp de
femmes exclusivement. Ces femmes étaient considérées comme suspectes voire
dangereuses, de toute façon indésirables en raison de leur
engagement politique, qu'il soit supposé ou réel, de leurs
moeurs, de leurs origines ethniques, d'actes jugés répréhensibles
au point de vue de la moralité et de la conduite ou sur "simples"
contrôles d'identité. La vie dans les camps n'est pas facile mais il semble que les femmes n'ont pas été maltraitées. Les conditions d'hébergement sont rudimentaires, baraques au confort spatiate, promiscuité, équipement sanitaire minimum, alimentation peu variée rapidement insuffisante. Les journées sont rythmées par les corvées, les files d'attente pour obtenir de l'eau, de la soupe et des épluchures de fruits ou pour accéder à un robinet pour se laver. Mais à côté de ces tâches au déroulement immuable, se sont développées des activités pratiques manuelles ou artistiques qi permettaient de passer le temps ou de romper l'ennui ou le découragement : ateliers de couture, de cordonnerie, fabrique de boutons ... Cetaines se sont livrées à l'écriture, à la poésie et à travers ces paroles d'espoir, de révolte ou de tristesse, se lit la même aspiration à quitter l'horizon des barbelés. Dans ces textes émouvants, on découvre la description réaliste de la vie au camp mais aussi la référence à la lutte des classes, à une société plus juste, à la différence des sexes et la reconnaissance de la participation de la femme à la vie publique ... Pour toutes ces femmes, écrire est une façon de résister et d'établir un contact avec le monde extérieur. - Et si je rencontre la mort en chemin Enfin je respire Et voici le huitième jour de la semaine : Contrairement aux autres camps d'internement, les camps
de Brens et de Rieucros ne sont pas surpeuplés, ce qui rend les
conditions de vie plus "acceptables". Mais la situation se dégrade,
la nourriture est médiocre et rare, la surveillance médicale
inexistante et la santé des femmes ne cesse de se détériorer
en raison de maladies et épidémies peu ou pas contrôlées.
"Les événements du 26 août, c'est-à-dire l'acheminement des israélites sur le camp de Saint-Sulpice en vue de leur transfert hors de France, a provoqué une certaine effervescence dans les différents milieux du camp ... L'événement déclencha une récation de courte durée" ... Efficace et lapidaire !!! La vie au camp est, désormais, un cauchemard, chaque matin, chaque soir étant vécus comme pouvant être le dernier. Courage et désespoir "portent" ces femmes qui attendent ... jusqu'à la fin de la guerre en 1944, l'évacuation du camp de Brens. Aujourd'hui, à l'entrée du camp de Brens, une simple plaque à la mémoire des internées leur rend hommage. Nicole SCHEFFER
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